Pour la première fois, des chercheurs américains ont transformé la forme orale d’un antirétroviral en gel vaginal microbicide. Les premiers résultats paraissent prometteurs. Ils montreraient un réel « potentiel pour prévenir la transmission du Vih ».
Ce gel renferme du ténofovir, le principe actif de l’antirétroviral Viread. Le Pr. Kenneth Mayer et ses collaborateurs du Miriam Hospital, dans l’Etat de Rhode Island aux USA, l’ont testé durant 14 jours auprès de 84 femmes de 18 à 45 ans. Les deux tiers étaient porteuses du Vih. Les auteurs ont principalement constaté « très peu, voire une absence d’effets secondaires ». Tout juste quelques démangeaisons et une augmentation des sécrétions vaginales. Au printemps, une étude complémentaire sera lancée pour mieux évaluer l’innocuité et l’efficacité de ce microbicide. Mais le potentiel semble réel puisque « le ténofovir en gel peut empêcher la réplication du Vih » souligne le Dr Lisa Maslankowski, co-auteur de ce travail.